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École italienne

XIVe-XIXe siècle
Peinture

La Séance de portrait

Cette composition, peinte vers 1750, fut chère à Gaspare Traversi, puisqu’on en connaît deux autres versions, à Rouen et à Kansas City aux États-Unis.

Traversi a autour de vingt ans lorsqu’il peint ces tableaux et subit l’influence de Giuseppe Bonito (1707-1789), décelable dans l’aspect caricatural donné aux personnages. On sait également que l’artiste fut attiré par les écrits satiriques d'un dramaturge napolitain, le baron de Liveri, chez qui il puisa peut-être l’ironie mordante et l’humour grinçant de ses personnages. Les peintures de Traversi, contemporain de Voltaire et en phase avec les tendances anti-académiques de la culture napolitaine des Lumières, sont autant d’essais de critique socio-morale ; il semble traiter ici des « parvenus », nouveaux acteurs de la « scène » sociale. Caricature ou peinture de caractère (La Bruyère n’est pas loin), l’artiste ne pouvait ignorer le fameux traité du napolitain Giambattista della Porta, Fisiognomia dell’uomo.

Dernier surgeon du caravagisme, prophète de l’illuminisme européen, contemporain de William Hogarth, Traversi est le peintre de la comédie humaine dont il n’ignore ni les illusions ni la tragique gravité.

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