Ce relief de l’école espagnole du XVIe siècle, représentant Saint Jean l’Évangéliste, est posé sur un lutrin en bois doré, production française du XVIIIe siècle.
Selon l'iconographie habituelle, on trouve aux côtés de saint Jean, auteur d'un Évangile et de l'Apocalypse, son attribut : l'aigle. Jean est le plus jeune des douze apôtres, c'est pourquoi il est courant de le représenter le visage joufflu et imberbe.
Le personnage, vu en pied, occupe entièrement l'espace. Sur les côtés sont rejetés l'encrier dans lequel saint Jean trempe sa plume et l'aigle qui soutient de sa tête le Livre Saint.
Cette œuvre faisait sans doute à l'origine partie d’un ensemble de reliefs représentant les quatre évangélistes et ornant la partie inférieure d’un grand retable espagnol.
La polychromie de l'œuvre est typique des sculptures espagnoles de la Renaissance et de l'époque baroque. La technique du sgraffito - qui consiste à gratter avec un stylet la peinture presque sèche qui recouvre l'or pour faire réapparaître celui-ci - était aussi utilisée aux Pays-Bas et en Allemagne, pour imiter des étoffes, comme ici le manteau de saint Jean, mais ce procédé est caractéristique de l'art hispanique à partir des années 1520.