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Étrange visage

exposition temporaire du 7 juin - 7 octobre 2012

 

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Étrange visage

Portraits et figures de la collection Magnin

 

7 Juin – 7 octobre 2012

 

 

Les Magnin ont montré une prédilection pour le portrait : en témoigne leur abondance d'une part, la qualité de quelques tableaux qui font partie des chefs-d’œuvre de la collection d'autre part : un Portrait d'homme autour duquel les noms de Philippe de Champaigne et Simon Vouet sont prononcés, le Portrait de la fille aînée de l'artiste peignant son jeune frère de Claude Lefebvre, une Jeune fille au collier de jais datant du début de la Restauration.

 

L'importance des portraits représentant sans emphase des personnes “ordinaires”, dans ce qui fut une collection privée, a incité à choisir la dimension structurelle du visage, la “visagéité” (pour reprendre l'expression de Deleuze et Guattari) pour fil conducteur de l'exposition. Non exclusif de la dimension historique des œuvres – qui sera en particulier restituée dans certaines notices développées (et cartels) - nous voudrions aussi porter sur ces peintures ou dessins du XVIIe au XIXe siècle un regard contemporain et anthropographique, plus fréquemment posé sur l'art moderne et extra-européen. Par quels moyens passe-t-on du visage au portrait (point de vue de l'artiste) et du portrait au visage (point de vue de la perception) ? Le propos de l'exposition vise à expliciter quelques données qui rendent compte du portrait comme une construction culturelle.

 

C'est pourquoi l'exposition est présentée de façon typologique : figures costumées, âges de la vie, regards obliques, profils, géométrie du corps, portraits dans un paysage, autoportraits, coiffes et accessoires, miniatures, personnes représentées dans l'exercice d'une charge, portraits intimes, la beauté en question. Dans cette perspective, on a également inclus les têtes d'étude et d'expression, qui enrichissent cette géographie du visage et du corps et permettent de mieux apprécier ce qui différencie une “figure” d'un portrait. Quelques œuvres de la photographe dijonnaise Virginie Marnat Leempoels, mises en rapport avec des peintures exposées, renouvellent le regard sur certains portraits et participent à l'invitation à redécouvrir cet objet étrange qu'est le visage.

 

L'exposition est constituée d'une sélection d'environ 30 dessins, terres cuites et miniatures, 160 peintures et 3 œuvres issues d’autres collections, toutes écoles confondues. Environ la moitié des œuvres proviennent des réserves et la plupart furent restaurées pour l'exposition.

 

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