La chambre
Cette pièce est décorée d'un mobilier du XVIIIe siècle. Au centre, on peut admirer un très élégant Secrétaire à deux pentes d'époque Louis XV, estampillé Bon Durand. La commode, aux motifs de vases de fleurs, théières et trophées d'instruments de musique, est typique de l'époque Transition (période intermédiaire entre le style Louis XV et le style Louis XVI) et son décor familier à l'ébéniste Jean-Baptiste Henry (maître en 1777), dont ce meuble porte l'estampille.
Dans l'alcôve, le lit recouvert d'une indienne à fleurs confère à cette salle une intimité inhabituelle dans un musée. La table en cabaret ovale de Jean-Pierre Dusautoy (maître en 1779) témoigne du succès de ce modèle et de son décor de marqueterie. Sa légèreté et ses roulettes rappellent que ce modèle de meubles avait vocation à être déplacé au gré des besoins.
Les vagues damassées de gourgouran ont été retissées en 2009 au plus proche du décor, usé, des Magnin.
Dominée par l'époque dite Transition et le style Louis XVI, cette salle présente quelques peintures de la seconde moitié du XVIIIe siècle, en particulier une chinoiserie de Jean Pillement, des peintures galantes de Charles-Étienne Leguay (au sujet de Madame de La Vallière) et Jean-Frédéric Schall (évocation anecdotique présumée de la danseuse mademoiselle Duthé), auxquelles font écho des biscuits de porcelaine de Sèvres dans le goût pastoral de la seconde moitié du XVIIIe siècle.